« Ce film est pour moi une quête d’un père que je n’avais pas vraiment connu. Je voulais faire découvrir aux nigériens, qui est véritablement Mamani Abdoulaye au-delà de son roman Saraounia- », ainsi s’est exprimée la réalisatrice Amina ABDOULAYE MAMANI peu après la projection de son film. Ce fut un challenge de 4 ans qui l’a menée un peu partout à la recherche des derniers compagnons de l’illustre disparu.
Dans ce film « Sur les traces de Mamani Abdoulaye », on retrouve un jeune homme qui dès le plus jeune âge s’est engagé en politique dans un contexte colonial marqué par l’emprise de la présence française. Sans retenue et sans gants, Mamani Abdoulaye a été raconté par ceux qui conservent encore en mémoire une partie de l’histoire politique du Niger. Il s’agit de la lutte des classes, des violences pré et post-électorales ayant conduit à l’indépendance du pays, puis au régime dictatorial de Seyni Kountché intervenu à la suite du coup d’Etat du 15 avril 1974
Sans peut-être le savoir, sans le vouloir, Amina a exhumé un pan de l’histoire du Niger ignoré par certains livres. La question qui se pose, qui est réellement Abdoulaye Mamani ?
un révolutionnaire. Engagé politiquement, Abdoulaye Mamani fait partie très tôt du Parti Progressiste Nigérien, avec notamment Boubou Hama, Djibo Bakari, Hamani Diori. En 1956, il a vingt-cinq ans, il est élu député de Zinder, avec le Sawaba parti né d’une scission avec le Parti Progressiste. Il est ensuite désigné représentant du Niger au Grand Conseil de l’Afrique Occidentale Française (AOF) à Dakar.
Apres la contestation de sawaba par le parti au pouvoir de hamani diori Mamani s’exil et parcours de nombreux pays telque le Mali l’algerie le ghana les Etat unis des son retour au niger il est emprisonné a sa liberation en 1980 il publi son oeuvre SARRAOUNIA qui signifie »reine » en haoussa. C’est une fonction qui désigne la cheffe du village de Lougou, au sud-est du Niger
La réalisatrice du film « Sur les traces de Mamani Abdoulaye » Amina débute au cinéma avec un documentaire de fin d’études « Hawan idi » qui a remporté le 1er prix du meilleur film documentaire d’école au FESPACO 2013
Francois Mbome